COVID - 19 - Actualités a lire

1. COVID-19 : Rapports, guides, recommandations

 

2. COVID-19 : Articles-vedettes

  • Anticorps monoclonaux. ACTIV-3/TICO LY-CoV555 Study Group, Grund B, Barkauskas CE, et al. A Neutralizing Monoclonal Antibody for Hospitalized Patients with Covid-19. N Engl J Med 2021; 384: 905-14
  • Anticorps monoclonaux. Chen P, Nirula A, Heller B, et al. SARS-CoV-2 Neutralizing Antibody LY-CoV555 in Outpatients with Covid-19. N Engl J Med 2021; 384(3): 229-37
  • Anticorps monoclonaux. Weinreich DM, Sivapalasingam S, Norton T, et al. REGN-COV2, a Neutralizing Antibody Cocktail, in Outpatients with Covid-19. N Engl J Med <strong »>2021; 384(3): 238-51
  • Anticorps monoclonaux. Gupta A, Gonzalez-Rojas Y, Juarez E, et al. Early Covid-19 Treatment With SARS-CoV-2 Neutralizing Antibody Sotrovimab. medRxiv 2021: Available at: ici [Preprint 28 May 2021].
  • Anticorps monoclonaux. O’Brien MP, Forleo-Neto E, Musser BJ, et al. Subcutaneous REGEN-COV Antibody Combination to Prevent Covid-19. N Engl J Med 2021: Available at: ici [Epub ahead of print 4 August 2021].
  • Anticorps monoclonaux. O’Brien MP, Forleo-Neto E, Sarkar N, et al. Subcutaneous REGEN-COV Antibody Combination in Early SARS-CoV-2 Infection. medRxiv 2021: Available at: ici [Preprint 14 June 2021].
  • Polack and al. Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine. NEJM, Dec 10 2020 : ici 
  • Antiviral drugs. WHO Solidarity trial consortium. Repurposed antiviral drugs for COVID-19 –interim WHO SOLIDARITY trial results. 2020 October 15 : ici
  • Essai clinique OMS Solidarity. Communiqué du 4 juillet 2020 de l’OMS – Essai clinique SOLIDARITY de l’OMS : Fin aux bras hydroxychloroquine et lopinavir/ritonavir de l’essai : ici
  • Essai clinique européen Discovery.  Ader and al. Discovery French Trial Management Team. Protocol for the DisCoVeRy trial: multicentre, adaptive, randomised trial of the safety and efficacy of treatments for COVID-19 in hospitalised adults. BMJ. 2020 Sept 21.
  • Essai clinique britannique Recovery.  RECOVERY Collaborative Group. Effect of Hydroxychloroquine in Hospitalized Patients with Covid-19. NEJM. 2020 Oct 8 : ici 
  • Corticostéroïdes.  The WHO Rapid Evidence Appraisal for COVID-19 Therapies (REACT) Working Group. Association Between Administration of Systemic Corticosteroids and Mortality Among Critically Ill Patients With COVID-19. A Meta-analysis. JAMA. 2020;324(13):1330-1341
  • Remdesivir. Beigel and al. ACTT group member. Remdesivir for the Treatment of Covid-19 – Final Report. NEJM. 2020 Oct 8 : ici
  • Tocilizumab. Stone and al. Efficacy of Tocilizumab in Patients Hospitalized with Covid-19. NEJM. 2020 Oct 20 : ici
  • Tocilizumab. CORIMUNO-19 Collaborative Group. Effect of Tocilizumab vs Usual Care in Adults Hospitalized With COVID-19 and Moderate or Severe Pneumonia. A Randomized Clinical Trial, JAMA Intern Med, October 2020 : ici
  • Tocilizumab. RECOVERY Collaborative Group. Tocilizumab in patients admitted to hospital with COVID-19 (RECOVERY): a randomised, controlled, open-label, platform trial. Lancet 2021; 397: 1637–45

COVID - 19 - ESSAIS CLINIQUES THERAPEUTIQUES

135 études thérapeutiques sur la COVID-19 sont autorisées en France et recensées sur le Site du Ministère des Solidarités et de la Santé (consulté le 25 janvier 2022 : dernière mise à jour ministérielle le 27 décembre 2021).

Ces études comprennent toutes les études autorisées, dont celles portant sur l’hydroxychloroquine et qui font l’objet d’une suspension des inclusions par l’ANSM depuis le 27 mai 2020 (soit 11 études autorisées en France). Noter que l’étude Dhysco (dexaméthasone) a été interrompue.  Noter également que les inclusions dans les essais cliniques évaluant l’anakinra ont été interrompues par l’ANSM le 29 octobre 2020, puis une levée de la suspension des inclusions le 28 décembre 2020.

Pour les consulter : Liste des projets de recherche thérapeutique sur le COVID-19 autorisés en Francernière (consultation le 25 janvier 2022)

En date du 23 décembre 2020, le comité ad hoc de pilotage nationale des essais thérapeutiques et autres recherches (CAPNET) a labellisé « priorité nationale de recherche » 15 de ces études cliniques sur la Covid-19 : DisCoVeRy, CORIPLASM, CORIMUNO-TOCIDEX, COVERAGE, COVIDOSE, CoViTrial, MiR-AGE, COVIDICUS, FORCE, HIGH-PRONE COVID-19, MOT-C-204,  VT4-COVID, Geronimo 19, PLASCOSSA, POLYCOR.

Pour plus d’informations – Pour connaitre les essais cliniques randomisés et non randomisés en cours ou publiés (en France et à l’international) :

  • HCSP – Utilisation d’Evusheld® en prophylaxie pré-exposition de Covid-19 : Publication du 11 avril 2022, mise en ligne le 19 avril 2022

    Dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition par anticorps monoclonaux pour la prévention des formes graves de Covid-19 chez les patients les plus vulnérables, non ou insuffisamment répondeurs à la vaccination, dans une situation de circulation quasi-exclusive de variants Omicron du SARS-CoV-2 contre lesquels les options thérapeutiques s’amenuisent, le HCSP recommande, à titre provisoire, dans l’attente de données cliniques plus robustes :

    • pour les patients relevant des indications d’Evusheld® et recevant une première-dose : l’administration d’une dose de 600 mg (300mg de tixagévimab/300mg de cilgavimab),
    • pour les patients ayant déjà reçu une injection d’Evusheld® : l’administration d’une deuxième dose de 300 mg (150 mg de tixagévimab/150 mg de cilgavimab) dans la mesure du possible et, le cas échéant, le plus rapidement possible,
    • de favoriser l’inclusion des patients recevant Evusheld® dans des cohortes observationnelles et d’examiner les données disponibles de ces cohortes autant que de besoin,
    • d’effectuer une surveillance et la déclaration des effets indésirables du traitement dans le cadre de la surveillance renforcée de ce médicament.

Pour plus d’informations :  

 
  • HAS – EVUSHELD (tixagévimab/cilgavimab) – Décision d’accès précoce : mise en ligne le 10 décembre 2021 ; modifiée le 17 mars 2022

Le 9 décembre 2021, une autorisation d’accès précoce a été accordé à la bithérapie Evusheld (tixagévimab/cilgavimab) du laboratoire AstraZeneca en prophylaxie pré-exposition de la Covid-19 .

Pour plus d’informations :  

 
  • ANSM – Autorisation en usage compassionnel du Tixagévimab 150 mg / Cilgavimab 150 mg, solution injectable (EVUSHLED): publication du 14 janvier 2022, mise à jour le 14 mars 2022

  •  

    La bithérapie Tixagévimab / Cilgavimab est depuis le 14 janvier 2022, disponible à titre exceptionnel et compte tenu de la situation d’impasse thérapeutique, en accès compassionnel (AAC) pour le traitement et la prophylaxie post-exposition de la COVID-19.

    Pour en savoir plus :

 
  • HAS – Accès précoce accordé au Casirivimab-imdevimab (RONAPREVE) en traitement curatif de la covid-19 : Décision du 17 février, mis en ligne le 21 février 2022

Autorisation d’accès précoce octroyée le 17 février 2022 à la spécialité RONAPREVE du laboratoire ROCHE dans l’indication  « traitement de la COVID-19 confirmée par un test virologique de détection du SARS-CoV-2 positif, chez les patients âgés de 12 ans et plus ne nécessitant pas d’oxygénothérapie du fait de la COVID-19 et étant à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie sous réserve de la sensibilité de la souche de SARS-CoV-2 vis-à-vis de RONAPREVE ».

Noter que la dose de Ronapreve diffère selon l’indication : traitement de la COVID-19 ou prophylaxie pré- ou post-exposition ou .

Pour plus d’informations :

 
  • HAS – Accès précoce accordé au Sotrovimab (XEVUDY) en traitement curatif de la covid-19 : Communiqué de presse du 7 janvier 2022

Le 6 janvier 2022, une autorisation d’accès compassionnel (AAP) a été accordé au Sotrovimab (XEVUDY) pour le traitement de la COVID-19. Son utilisation est possible chez les patients  infectés par le Sars-CoV-2, y compris ceux infectés par le variant Omicron.

Pour en savoir plus :

 

 

 

Actuellement en France, trois médicaments à base d’anticorps monoclonaux font l’objet d’une autorisation en accès précoce pour la prise en charge des personnes à haut risque de forme grave de la maladie Covid-19 :

  • Ronapreve (casirivimab/ imdevimab, Roche/Regeneron) : actif contre le variant Delta mais pas sur le variant Omicron. Ce traitement doit être réservé aux cas d’infection par le variant Delta. En cas d’infection par le variant Omicron, Ronapreve ne doit pas être administré ;
  • Evusheld (tixagévimab/cilgavimab, AstraZeneca) : actif contre le variant Delta, la combinaison des deux anticorps conserve une activité neutralisante malgré une perte partielle d’activité sur le variant Omicron ;
  • Bamlanivimab/etesivimab (Lilly) : activité non optimale sur le variant Delta et inactif sur le variant Omicron. Son autorisation temporaire d’utilisation est suspendue depuis le 31 décembre 2021 ; celle du bamlanivimab (seul), qui n’était plus utilisé depuis la mise à disposition des combinaisons d’anticorps a, quant à elle, été définitivement clôturée.

En date du 11 janvier 2022, seul Evusheld (tixagévimab/cilgavimab) – disponible en ambulatoire sur prescription hospitalière peut être utilisé en prophylaxie pré-exposition en raison de la présence désormais majoritaire du variant Omicron dans la population.

En date du 11 janvier 2022, Ronapreve (casirivimab/imdevimab) demeure possible en post-exposition uniquement chez les patients exposés au variant Delta. Un criblage doit donc être réalisé avant l’administration de Ronapreve

En date du 11 janvier 2022, Ronapreve (casirivimab/imdevimab) demeure possible en curatif chez les patients infectés par le variant Delta. Un criblage doit donc être réalisé avant l’administration de Ronapreve.

Pour en savoir plus :

 

  • DGS du 4 janvier 2022 : ATUs clôturées pour le Bamlanivimab (monothérapie) et le Bamlanivimab / Etesevimab (bithérapie) 

Le Bamlanivimab (monothérapie) et le Bamlanivimab / Etesevimab (bithérapie) ont fait l’objet d’ ATUs clôturées ou suspendues le 31 décembre 2021 (DGS URGENT DU 4 janvier 2022). Ils ne doivent plus être administrés aux patients. 

 

  • ANSM – Suivi des effets indésirables des médicaments utilisés dans la prise en charge de la COVID-19. Focus sur les anticorps monoclonaux disponibles en accès précoce

Pour consulter le suivi de l’ANSM des effets indésirables des anticorps monoclonaux  dans la prise en charge de la COVID-19 Publié le 28 juillet 2021 – Mis à jour le 30 juillet 2021

 

  • Travaux du RESOMEDIT

  • OMéDIT Pays de la Loire – Fiche pratique – COVID-19 Bithérapie d’anticorps monoclonaux Tixagévimab/Cilgavimab (version du 2 mai 2022)
  • OMéDIT Pays de la Loire -Fiche pratique – COVID-19 anticorps monoclonal Sotrovimab (version du 13 janvier 2022)
  • OMéDIT Pays de la Loire – Fiche pratique – COVID-19 Bithérapies d’anticorps monoclonaux Casirivimab/Imdevimab – prophylaxie post-exposition (version du 5 janvier 2022)
  • OMéDIT Pays de la Loire – Fiche pratique – COVID-19 Bithérapies d’anticorps monoclonaux Casirivimab/Imdevimab – en traitement (version du 5 janvier 2022)
  • OMéDIT Pays de Loire – Fiche pratique – COVID-19 Bithérapie d’anticorps monoclonaux Tixagévimab/Cilgavimab (version du 14 décembre 2021)

 

France – Autres informations / historique :

 

International  – Autres informations :

  • AHSP – Essais cliniques thérapeutiques sur le COVID-19 – Revue des données probantes par l’ASHP (American Society of Health-System Pharmacists) (mise à jour en ligne)
  • Consortium Reacting Inserm – COVID-19 : Revue des principales publications par le consortium REACTING (mise à jour en ligne)
  • Safety, Tolerability, and Efficacy of Anti-Spike (S) SARS-CoV-2 Monoclonal Antibodies for Hospitalized Adult Patients with COVID-19. NCT04426695. Update posted 2021 May 12. (https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/study/NCT04426695)
  • Chen P, Nirula A, Heller B et al. SARS-CoV-2 neutralizing antibody LY-CoV555 in outpatients with COVID-19. N Engl J Med. 2021; 384:229-237. PMID: 33113295 DOI: 10.1056/NEJMoa2029849
  • US Food and Drug Administration. Letter of authorization: Emergency use authorization for use of REGEN-COV® (casirivimab and imdevimab) for the treatment of mild to moderate coronavirus disease 2019 (COVID-19) and for postexposure prophylaxis of COVID-19. Reissued 2021 Jul 30. From FDA website. (https://www.fda.gov/media/145610/download).
  • Regeneron. Regeneron’s COVID-19 outpatient trial prospectively demonstrates that REGN-COV2 antibody cocktail significantly reduced virus levels and need for further medical attention.Press release. 2020 Oct 28. Available at https://investor.regeneron.com/news-releases/news-release-details/regenerons-covid-19-outpatient-trial-prospectively-demonstrates
  • Regeneron. Fact sheet for health care providers: Emergency use authorization (EUA) of REGEN-COV® (casirivimab with imdevimab). 2021 Jul. From FDA website. (https://www.fda.gov/media/145611/download)
  • RECOVERY Collaborative Group. Casirivimab and imdevimab in patients admitted to hospital with COVID-19 (RECOVERY): a randomised, controlled, open-label, platform trial. medRxiv, Posted2021 Jun 16. Preprint (not peer reviewed). Available at https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.06.15.21258542v1.full.pdf

HAS – Veille des études cliniques publiées pour certains médicaments de la Covid-19 (mis en ligne le 25 février 2021)

Les spécialités DEXAMETHASONE MYLAN et DEXAMETHASONE KRKA ont obtenu une AMM nationale le 8 et le 16 décembre 2020, respectivement. La HAS a examiné le 20 janvier 2021, ces spécialités dans le cadre d’une demande de prise en charge par la solidarité nationale dans l’indication de l’AMM à la demande des laboratoires. La Commission a considéré que le SMR était important sur la base des données disponibles (étude RECOVERY et méta-analyse de l’OMS) et l’ASMR de niveau III sur la base de la réduction de la mortalité à 28 jours (réduction relative du risque de décès de 17 %) et l’impact sur la sortie d’hospitalisation à 28 jours chez les patients hospitalisés pour COVID-19 et nécessitant une oxygénothérapie ; l’effet étant plus prononcé dans les stades critiques (ventilation mécanique ou ECMO).

Pour plus d’informations :

  • https://www.recoverytrial.net/
  • The WHO Rapid Evidence Appraisal for COVID-19 Therapies (REACT) Working Group – Association Between Administration of Systemic Corticosteroids and Mortality Among Critically Ill Patients With COVID-19. A Meta-analysis. 2020 Oct 6; 324(13): 1–13
  • HAS -DEXAMETHASONE KRKA (dexaméthasone) AVIS SUR LES MÉDICAMENTS – (Mis en ligne le 17 févr. 2021)
  • HAS – DEXAMETHASONE MYLAN (dexaméthasone) AVIS SUR LES MÉDICAMENTS – (Mis en ligne le 17 févr. 2021)

 

Avis du Haut Conseil de Santé Public du 19 octobre 2020, mis en ligne le 2 novembre 2020 sur l’utilisation de la dexaméthasone et d’autres corticoïdes dans le Covid-19 : ici.

Le HCSP recommande l’application du protocole Recovery, soit 6 mg/jour de dexaméthasone pendant 10 jours, et à défaut (en cas de tension d’approvisionnement sur la dexaméthasone), l’utilisation de méthylprednisolone à la dose de 32 mg/j, ou de prednisone à la dose de 40 mg/j ou enfin en dernière intention d’hydrocortisone à la dose de 160 mg/j pendant 10 jours, en prévoyant une décroissance progressive en trois ou quatre jours.

Bien que la bétaméthasone ait le profil pharmacologique le plus proche de la dexaméthasone, le HCSP ne se prononce pas sur la substitution par cette molécule par manque de données cliniques sur son utilisation dans le traitement du Covid-19.

 

Rapport de l’OMS sur la place des corticostéroïdes dans la Covid-19 : publication du 2 septembre 2020

Basé principalement sur les résultats de 2 méta-analyses combinant 8 essais randomisés et un total de 7184 participants sur l’usage systémique des corticostéroides, l’OMS émet 2 recommandations :

1) Une forte recommandation pour une corticothérapie systémique (c’est-à-dire intraveineuse ou orale) (par exemple 6 mg de dexaméthasone par voie orale ou intraveineuse par jour ou 50 mg d’hydrocortisone par voie intraveineuse toutes les 8 heures) pendant 7 à 10 jours chez les patients atteints de COVID-19

2) Une recommandation conditionnelle de ne pas utiliser de corticothérapie chez les patients atteints de COVID-19 non sévère.

Pour plus d’informations :

 

META-ANALYSE CORTICOTHERAPIE ET COVID-19 : Publication du 2 septembre 2020

The WHO Rapid Evidence Appraisal for COVID-19 Therapies (REACT) Working Group. Association Between Administration of Systemic Corticosteroids and Mortality Among Critically Ill Patients With COVID-19. A Meta-analysis. JAMA. 2020;324(13):1330-1341

 

RESULTATS PRE-PRINT DE L’ESSAI CLINIQUE BRITANNIQUE RECOVERY 

L’essai clinique britannique est un essai clinique randomisé testant un gamme de traitements potentiels dans une large cohorte de la NHS, y compris la dexaméthasone à faible dose.  Plus de 11 500 patients ont été inclus dans plus de 175 hôpitaux du NHS au Royaume Uni.
 
Selon les premières communications, 2104 patients ont été randomisés pour recevoir de la dexaméthasone à la dose de 6 mg une fois par jour (par voie orale ou par injection intraveineuse) pendant dix jours et comparés à 4321 patients randomisés pour les soins habituels uniquement.
Parmi les patients ayant reçu les soins habituels seuls, la mortalité à 28 jours est la plus élevée chez ceux qui avaient besoin d’une ventilation (41%), intermédiaire chez ceux qui n’avaient besoin que d’oxygène (25%), et la plus faible chez ceux qui n’avaient pas besoin d’intervention respiratoire (13%). La dexaméthasone réduit les décès d’un tiers chez les patients ventilés (rapport de risque de 0,65 ; IC 95% 0,48 à 0,88 ; p=0,0003) et de 20% chez les malades recevant uniquement de l’oxygène (RR = 0,80 ; IC 95% 0,67 à 0,96 ; p=0,0021).
Par contre, il n’y a pas de bénéfice chez les malades qui n’ont pas eu besoin d’assistance respiratoire (RR=1,22 ; IC95% 0,86 à 1,75 ; p=0,14)

Le traitement anticoagulant de ces formes graves est à préciser.    

*Essais cliniques thérapeutiques en cours en France sur la dexaméthasone dans le covid-19 : COVIDICUS, DHYSCO (interrompue)

Pour en savoir plus :

 

DGS-Urgent N°2022-22 (du 2 février 2022) :  Mise à disposition l’antiviral du laboratoire PFIZER : PAXLOVID® (association de PF-07321332 150 mg et ritonavir 100 mg, comprimés pelliculés)

Le DGS N°2022_22 du 2 février 2022 fixe les conditions de mise à disposition de l’antiviral du laboratoire PFIZER PAXLOVID®, et notamment : 

  • L’éligibilité des patients au traitement par PAXLOVID® et suivi biologique
  • La prise en compte du risque majeur de contre-indications et d’interactions médicamenteuses
  • La prescription et administration du traitement
  • La surveillance post-traitement
  • L’approvisionnement des établissements, suivi des stocks des PUI et facturation
Trois fiches d’information « Fiche médecin », « Fiche patient », « Fiche pharmacien » sont également diffusées pour encadrer sa mise à disposition.
 

Pour plus d’informations :

  • DGS-URGENT N°2022-22 (DU 2 FÉVRIER 2022) :  Mise à disposition de l’antiviral du laboratoire Pfizer : PLAXOVID® (ASSOCIATION DE PF-07321332 150 MG ET RITONAVIR 100 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS)
  • Ministère de la Solidarité et de la Santé – Fiche Médecin – TRAITEMENT PAR PAXLOVID® EN ACCÈS PRÉCOCE –  Vérification de l’éligibilité et prise en charge des patients positifs à la COVID-19 ou avec symptômes évocateurs
  • Ministère de la Solidarité et de la Santé – Fiche Patient – Je suis peut-être infecté par la COVID-19 puis-je bénéficier d’un traitement par PAXLOVID ®. Informations sur l’éligibilité et sur les modalités d’obtention de ce traitement en 5 étapes
  • Ministère de la Solidarité et de la Santé – Fiche Pharmacien – TRAITEMENT PAR PAXLOVID® EN ACCÈS PRÉCOCE – Prise en charge des patients COVID-19 ou avec symptômes évocateurs et délivrance du traitement

 

Autorisation de mise sur le marché conditionnelle (AMMc) accordée le 28 janvier 2022 au Paxlovid (nirmatrelvir PF-07321332 / ritonavir) par la commission européenne 

L’EMA a accordé une autorisation de mise sur le marché conditionnelle (AMMc) au Paxlovid  le 28 janvier 2022. Dans l’attente de la mise à disposition effective de ce traitement dans le cadre de son AMMc, les premières doses de Paxlovid seront disponibles en France en février dans le cadre de l’autorisation d’accès précoce accordée le 21 janvier 2022.

Pour plus d’informations :

 

HAS – Décision d’accès précoce octroyée au PLAXLOVID LE 20 janvier 2022 (mise en ligne le 21 janvier 2022)

Une autorisation d’accès précoce octroyée le 20 janvier 2022 à la spécialité PAXLOVID (PF-07321332/Ritonavir) du laboratoire Pfizer dans l’indication « traitement de la COVID-19 chez les adultes ne nécessitant pas d’oxygénothérapie et étant à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la COVID-19», c’est-à-dire :

  • Quel que soit leur l’âge et leur statut vaccinal, les patients adultes sévèrement immunodéprimés ou présentant une pathologie à très haut risque de forme grave (en particulier cancers en cours de traitement, polypathologies, trisomie 21 ou certaines maladies rares) ;
  • Les patients au-delà de 65 ans présentant des facteurs de risque de développer des formes graves (diabète, obésité, insuffisance rénale chronique, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, insuffisance respiratoire…), en particulier lorsque ces personnes ne sont pas ou pas complètement vaccinées.

La HAS relève que l’antiviral est contre-indiqué chez les personnes avec une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère. Une adaptation de la posologie est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée. Par ailleurs, il n’est pas recommandé d’utiliser Paxlovid pendant la grossesse.

La HAS pointe également le risque important d’interactions médicamenteuses lors de la prise de Paxlovid pour les patients qui prennent un autre traitement. Ces interactions vont constituer :

  • Soit une contre-indication à l’utilisation de Paxlovid (dans ce cas : ou les traitements en place peuvent être interrompus le temps de la prise du Paxlovid, ou ils ne peuvent pas l’être, et alors le patient ne pourra pas bénéficier du Paxlovid) ;
  • Soit les interactions médicamenteuses permettent, avec un arrêt provisoire ou une adaptation des doses des médicaments déjà pris selon les cas, la prescription concomitante du Paxlovid  et des traitements déjà suivis par le patient.

La HAS met à disposition des tableaux listant les médicaments contre-indiqués, les médicaments nécessitant une adaptation du traitement et une surveillance rapprochée en association avec Paxlovid.

Pour plus d’informations :

 

EMA – Extension d’AMM pour Roactemra (tocilizumab) dans le traitement de la COVID-19 chez les adultes recevant une corticothérapie systémique et nécessitant une supplémentation en oxygène (6 décembre 2021)

Les informations sur le produit approuvé sont disponibles sur la page des médicaments pour ROACTEMRA sur le site Web de l’EMA : ROACTEMRA – EPAR last updated le 17 décembre 2021.

Une autorisation de mise sur le marché valide dans toute l’UE a été délivrée pour RoActemra, le 16 janvier 2009. Des informations sur RoActemra sont disponibles sur le site web de l’Agence, sous : https://www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/roactemra

Pour plus d’informations :

 

Avis du HCSP : recommandations thérapeutiques antagonistes des IL1 et IL6  (avis du 17 juin 2021, mis en ligne 1er juillet 2021)

Pour consulter cet avis du HCSP du 17 juin 2021, mis en ligne 1er juillet 2021).

Cet avis actualise le document HCSP – SARS-CoV-2 : Recommandations thérapeutiques : tocilizumab et anticorps monoclonaux (actualisation du 23 mars 2021 mis en ligne le 2 avril 2021)

 

Essai randomisé contrôlé ouvert CORIMUNO-TOCI

L’essai CORIMUNO-TOCI, conduit par la collaboration de recherche académique COVID-19 Assistance Publique-Hôpitaux de Paris/Universités/INSERM-REACTing, fait partie de la plateforme CORIMUNO-19 conçue pour permettre de tester l’efficacité et la tolérance de divers médicaments immuno-modulateurs et d’autres traitements chez les patients adultes avec infection COVID 19 sévère, grâce à une série d’essais randomisés contrôlés multicentriques et qui ont débuté le 27 mars 2020.

Cet essai randomisé contrôlé ouvert multicentrique a pour but d’évaluer l‘efficacité du Tocilizumab, anticorps monoclonal qui bloque le récepteur de la cytokine interleukine-6. Les patients ont été sélectionnés sur la base d’une hospitalisation pour pneumonie COVID-19 moyenne ou sévère, mais ne nécessitant pas de réanimation au moment de l’admission. L’issue primaire est la combinaison du besoin de ventilation (mécanique ou non invasive) ou du décès à J14.

Au total, en date du communiqué de l’AP-HP du 27 avril 2020, 129 patients ont été randomisés : 65 pour traitement habituel + tocilizumab et 64 pour le traitement habituel. Les premiers résultats (non publiés) montrent que le critère de jugement principal a été atteint chez une proportion significativement plus faible de patients dans le bras tocilizumab.

La publication de résultats définitifs de l’essai clinique CORIMUNO-TOCI ainsi que les autres essais cliniques évaluant l’efficacité et l’innocuité des thérapies dirigées contre l’interleukine-6 (siltuximab) ou son récepteur (tocilizumab, sarilumab), en cours de réalisation en France et à l’international, permettront de mieux apprécier les effets de ces molécules dans la prise en charge du COVID-19 chez des patients hospitalisés dans un état grave ou critique et d’augmenter le niveau de preuve scientifique.

Pour plus d’informations

Avis du HCSP : recommandations thérapeutiques antagonistes des IL1 et IL6  (avis du 17 juin 2021, mis en ligne 1er juillet 2021)

Pour consulter cet avis du HCSP du 17 juin 2021, mis en ligne 1er juillet 2021 : ici.

Cet avis actualise le document HCSP – SARS-CoV-2 : Recommandations thérapeutiques : tocilizumab et anticorps monoclonaux (actualisation du 23 mars 2021 mis en ligne le 2 avril 2021)

 

ANSM –  Anakinra : Levée de la suspension des inclusions en France dans les essais clinique évaluant l’anakinra dans la prise en charge de la COVID-19 – Point d’information du 28 décembre 2020

Après l’analyse de données additionnelles dans l’essai clinique ANACONDA-COVID-19, ainsi que des résultats disponibles sur les autres recherches en cours en Europe sur l’Anakinra, le risque de surmortalité précoce, potentiellement en lien avec une toxicité, n’est pas confirmé.

La suspension des inclusions du 29 octobre 2020 peut donc être levée et il est possible d’envisager la soumission de nouvelles investigations pour évaluer la place de cette molécule dans le traitement de la COVID-19.

 

POSITION de l’INESSS canadien (équivalent HAS) du 2 juin 2020

L’INESSS canadien (équivalent HAS) a émis une position en date du 2 juin 2020 concernant les biothérapies ciblant la voie de l’Interleukine 1 (anakinra, canakinumab, gevokizumab, rilonacept) dans la prophylaxie et le traitement des patients COVID-19, et basée principalement sur 2 séries de 17 cas au total et une étude de cohorte rétrospective de 45 cas.

Basée sur ces données, l’INESSS énonce que « l’incertitude des données documentant l’efficacité de l’anakinra et l’absence de données scientifiques sur les autres biothérapies ciblant la voie de l’IL-1 ne permettent pas de recommander l’usage de ces traitements en dehors d’un protocole de recherche chez les patients ayant un diagnostic confirmé de COVID-19 dont l’état clinique nécessite une hospitalisation avec une élévation des marqueurs inflammatoires ou une évolution compatible avec un syndrome de libération des cytokines, un syndrome d’activation macrophagique ou un syndrome d’hémophagocytose lympho-histiocytaire secondaire à l’infection ».

* Essais en cours sur l’Anakinra et le canakinumab dans le covid-19 en France : ANACONDA-COVID 19, CORIMMUNO-19, JAKINCOV, INFLAMMACOV, CACZ885D2310. ** Suspension des inclusions dans les essais cliniques en France le 29 octobre 2020. Levée de la suspension des inclusions le 28 décembre 2020 **   

 

Pour en savoir plus :

 

HAS – Refus de la demande d’accès précoce  du molnupiravir (LAGEVRIO) (mis en ligne le 10 décembre 2021)

Autorisation d’accès précoce refusée le 9 décembre 2021 à la spécialité LAGEVRIO (molnupiravir) du laboratoire MSD France, dans l’indication « traitement des formes légères à modérées de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les adultes ayant un test de diagnostic positif au SARS-CoV-2 et qui présentent au moins un facteur de risque de développer une forme sévère de la maladie ».

Le Collège considère : qu’il existe un traitement approprié, à savoir  RONAPREVE (au regard du variant dominant pour la vague actuelle, c’est-à-dire delta) ; que la mise en œuvre du traitement par LAGEVRIO peut être différée du fait de l’existence d’un traitement approprié.

Pour consulter l’avis de la Comission de Transparence de l’HAS du 9 décembre 2021 : ici.

Pour plus d’informations :

 

EMA –  Rolling review debut d’examen du molnupiravir (annonce du 25 octobre 2021)

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a lancé un examen continu du médicament antiviral oral molnupiravir (également connu sous le nom de MK 4482 ou Lagevrio), développé par Merck Sharp & Dohme en collaboration avec Ridgeback Biotherapeutics pour le traitement du COVID-19 chez les adultes.

Pour plus d’informations

L’OMS recommande de ne pas utiliser le Remdesivir dans la COVID-19, publication du 20 novembre 2020

En date du 20 novembre 2020, l’OMS a émis un rapport « Therapeutics and COVID-19 : living guideline  » du 20 novembre 2020 sur la place du Remdesivir.

L’OMS recommande de ne pas utiliser le Remdesivir dans la COVID-19, publication du 20 novembre 2020 et basé sur les résultats de 4 études ACTT-1, SIMPLE modérée, SOLIDARITY, et une étude chinoise.  Pour consulter le communiqué de presse ainsi que le rapport de l’OMS sur le remdesivir dans la COVID-19, basé principalement sur les résultats de l ‘essai clinique SOLIDARITY : Communiqué du 20 novembre 2020  et « Therapeutics and COVID-19 : living guideline  » du 20 novembre 2020

 

HAS – Avis de la Commission de la Transparence relatif au VEKLURY (remdesivir) du 16 septembre 2020 (mise en ligne le 23 octobre 2020)

En date du 17 septembre 2020, la Haute Autorité de Santé a publié son évaluation du remdesivir dans le traitement de la COVID-19 :

 

Arret de la mise à disposition de VEKLURY (remdesivir) au titre du post ATU (publication du 12 octobre 2020)

Le remdesivir a obtenu le 3 juillet 2020 une AMM conditionnelle par l’agence européenne du médicament pour le traitement des patients ayant une pneumonie associée à la COVID-19 et recevant une oxygénothérapie.

L’ANSM a octroyé une ATU de cohorte au VEKLURY le 2 juillet 2020 dans un périmètre similaire à l’indication de l’AMM conditionnelle, à savoir : « pour le traitement de la COVID-19 chez les adultes et les adolescents (âgés de 12 ans et plus et pesant au moins 40 kg) ayant une pneumonie nécessitant une oxygénothérapie. Au vu des limites de la démonstration clinique en termes d’efficacité et de sécurité, toute initiation de traitement doit faire l’objet au préalable d’un avis collégial.

3 essais cliniques sont en cours en France dont deux essais cliniques randomisés de phase III multicentriques internationaux (www.clinicaltrials.gov ID : NCT04292730 et NCT04292899)

En date du 15 avril 2020, les centres français ont été sélectionnés et il n’y a plus de possibilité d’ouvrir de nouveaux centres actuellement. D’autres essais cliniques visant à évaluer la tolérance et l’efficacité du Remdesivir comme traitement potentiel du COVID-19 sont en cours à l’international, dont un sur le territoire français, l’essai DisCoVeRy.

 

Pour en savoir plus

L’association médicamenteuse Lopinavir/Ritonavir  a démontré une activité antivirale in vitro et in vivo sur des souches de SARS-CoV et de MERS-Cov (Chan et al., 2015; de Wilde et al., 2014). Des résultats d’essais préliminaires indiquent que la combinaison de l’association entre le Lopinavir/Ritonavir et la Ribavirine a procuré des résultats favorables tant au niveau virologique que clinique chez des patients infectés par le SARS-CoV (Chu et al., 2004).

Des études cliniques sont en cours à l’heure actuelle pour confirmer l’intérêt potentiel antiviral de l’association Lopinavir/Ritonavir, seul ou en association (comme avec la ribavirine, l’interféron-β1b, l’umifénovir, le favipiravir, l’interféron-β1a, l’interféron-β1b , l’hydroxychloroquine),  chez les patients COVID-19 +. 

En date du 25 février 2021, l’HAS publie sa « Fiche de Veille des études cliniques publiées pour certains médicaments du COVID19 » (20 mai 2020, dernière mise à jour le 19 février 2021, validée le 25 février 2021)  incluant les données sur le lopinavir/ritonavir, et conclut que « à ce jour, la preuve d’efficacité du lopinavir/ritonavir dans le traitement de la COVID-19 n’est pas établie dans des études de phase III contrôlées, randomisées. Aucune recommandation préconise son utilisation en dehors d’un encadrement dans un essai clinique ». 

Liens utiles :

ANSM – Publication de sa décision sur la demande de RTU pour l’ivermectine dans la prise en charge de la maladie COVID-19 (publié le 1er avril, mise à jour le 16 juillet 2021)

 

La chloroquine a démontré sa capacité à inhiber la réplication de diverses souches de coronavirus, y compris celles responsables de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) des années 2002 et 2003 (Keyaerts 2004, Vincent 2005, Barnard 2006, Biot 2006, Yan 2013, Wilde 2014). Elle exercerait ses effets antiviraux en inhibant les étapes dépendantes du pH de la réplication de plusieurs virus, y compris des coronavirus.

Des études in vitro réalisées sur les souches de coronavirus responsables des infections de COVID-19 viennent confirmer l’intérêt potentiel de la chloroquine (Wang 2020) et de l’hydroxychloroquine (Yao 2020).

Les  premières études qui ont été conduites in vivo sur la chloroquine / l’hydroxychloroquine pour les patients infectés par le COVID-19 n’ont pas un niveau de preuves et une méthodologie suffisantes pour recommander leur utilisation dans le traitement du COVID-19, parmi lesquelles les études de (Gao 2020) (résultats préliminaires, étude non publiée), (Gautret 2020) (1 essai ouvert monocentrique non randomisé sur 24 patients et 1 étude observationnelle sans groupe témoin de 80 patients) , (Chen 2020) (1 étude pilote avec répartition aléatoire et 1 essai clinique randomisé, contrôlé et à double-insu sans révision par les pairs).

En date du 25 mai 2020, 3 RCT ont été publiés sur l’hydroxychloroquine dans le traitement du COVID-19  : Chen J, Journal of Zhejiang University , 2020 ; Chen Z, medRxiv, 2020 ; Chen Z, medRxiv, 2020 et  Tang W, Bmj, 2020 (https://covid-nma.com/living_data/index.php). 

L’étude de cohorte de Mehra publiée dans The Lancet le 22 mai 2020 a analysé des données internationales d’environ 96.000 patients infectés par le virus SARS-CoV-2 admis dans 671 hôpitaux entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, sortis ou décédés depuis. 14888 patients hospitalisés hors réanimation ont reçu l’une des quatre combinaisons (chloroquine seule ou associée à l’azithromycine, hydroxychloroquine seule ou associée à ce même antibiotique), comparés aux 81144 malades du groupe témoin n’ayant pas reçu ce traitement. Après ajustement des facteurs confondants (âge, sexe, race ou origine ethnique, indice de masse corporelle, maladie cardiovasculaire sous-jacente et ses facteurs de risque, diabète, maladie pulmonaire sous-jacente, tabagisme, état immunodéprimé et gravité de la maladie de base), les quatre traitements ont tous été associés à un risque de mortalité  plus élevé que le groupe témoin (qui était de 9,3%): 16,4% de décès pour la chloroquine seule (hazard ration 1·365,  95% CI 1·218–1·531) : 22,2% quand elle était combinée à l’antibiotique (1·368, 1·273–1·469); 18% pour l’hydroxychloroquine seule ( 1·335, 1·223–1·457), et 23,8% quand elle était associée au même antibiotique (1·447, 1·368–1·531). Les  arythmies cardiaques graves étaient plus fréquentes chez les patients recevant la chloroquine ou l’hydroxychloroquine, surtout avec la combinaison hydroxycholroquine/macrolide (8% des malades contre 0,3% dans le groupe témoin). Pour consulter les principales limites de cette étude : https://covid-nma.com/emulated/

La méta-analyse de Chacko (pre-print du 20 mai 2020), non publiée, ne semble pas montré de différence statistiquement significative parmi les patients ayant reçu de l’hydroxychloroquine par rapport au groupe témoin et concernant : la mortalité globale  (OR: 1,41, IC à 95%: 0,76–2,62; p = 0,28), l’aggravation clinique ou l’absence d’amélioration symptomatique (OR 1,1, IC à 95%: 0,6–2,02; p = 0,76), la clairance virale, évaluée par RT-PCR (OR: 1,13, IC: 0,26–5,01; p = 0,87). L’évolution des changements sur l’imagerie thoracique n’a été rapportée que dans deux études; une amélioration plus prononcée a été observée avec l’utilisation de l’hydroxychloroquine par rapport aux soins standard (OR: 2,68, IC: 1,1–6,6; P = 0,03). L’incidence des événements indésirables semble significativement plus élevée avec l’hydroxychloroquine (OR: 4,1, IC: 1,42–11,88; p = 0,009).

En date du 24 mai 2020, 16 essais cliniques sur la chloroquine et plus particulièrement l’hydroxychloroquine, seule en association, en prophylaxie ou en traitement, pour les patients hospitalisés ou non, sont actuellement en cours en France dont les essais DisCoVeRy, les essais HYCOVID, COVIDOC, PREAVIS, COVIDAXIS …. .

 

 

POSITION DE L’OMS

Suspension temporaire des inclusions dans l’essai SOLIDARITY (du 25 mai au 3 juin 2020)

Après avoir décidé de suspendre temporairement les inclusions dans l’essai SOLIDARITY le 25 mai 2020 suite à la publication de Mehra and al. dans la revue The Lancet, Le comité de suivi de sécurité des données (DSMB) de l’OMS, qui a accès à l’intégralité des données brutes de Solidarity, n’a pas constaté de signal de toxicité significatif parmi les patients recevant de l’hydroxychloroquine, et a donc décidé que celui-ci pouvait reprendre avec les quatre traitements testés : remdésivir, lopinavir/ritonavir, interféron-1a et, donc, hydroxychloroquine.

Communiqué du 4 juillet 2020 de l’OMS – Essai clinique SOLIDARITY de l’OMS : Fin aux bras hydroxychloroquine et lopinavir/ritonavir de l’essai : ici

 

POSITION DU MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ : NOUVEAU DECRET DU 26 MAI 2020  1) MODIFIANT LE CADRE DE PRESCRIPTION DE L’HYDROXYCHLOROQUINE et 2) ACTANT LA SUSPENSION DES INCLUSIONS dANS LES ESSAIS CLINIQUES EN FRANCE LE 27 MAI 2020

Le HCSP a révisé sa recommandation portant sur la prescription dérogatoire hospitalière d’Hydroxychloroquine en milieu hospitalier et considère que les données actuelles disponibles n’apportent pas la preuve d’un bénéfice de l’hydroxychloroquine, qu’il existe de plus une toxicité cardiaque, particulièrement en association avec l’azithromycine, et que les recommandations internationales, nationales, comme les avis d’experts consultés ne sont pas en faveur de l’utilisation de l’hydroxychloroquine, quelle que soit la gravité de l’infection.

En conséquence, le ministre des Solidarités et de la Santé a signé un décret publié le 27 mai 2020 au Journal Officiel. Ce décret tire les conclusions de l’avis du HCSP et modifie les conditions dérogatoires de prescription de l’hydroxychloroquine : que ce soit en ville ou à l’hôpital, cette molécule ne doit pas être prescrite pour les patients atteints de Covid-19. A la lumière de nouvelles données issues de la recherche clinique, à chaque fois que cela sera nécessaire, le rapport bénéfice/risque de ce traitement pourra être réévalué, et le HCSP une nouvelle fois saisi.

 

Liens utiles :

A lire :

  • Patients hospitalisés :
    • Horby and al. RECOVERY Collaborative Group. Effect of Hydroxychloroquine in Hospitalized Patients with Covid-19. NEJM. 2020 Oct 8 : ici  (Allan S. Brett, MD reviewing
    • Calvacanti and al. Hydroxychloroquine with or without Azithromycin in Mild-to-Moderate Covid-19. NEJM. 2020 Jul 23 :  ici

  • Patients non hospitalisés :
    • Skipper and al. Hydroxychloroquine in Nonhospitalized Adults With Early COVID-19. Annal of Intern Medecine. 2020 Oct 20 : ici (Daniel D. Dressler, MD, MSc, MHM, FACP reviewing ici)
  • Prophylaxie post exposition  :
    • Boulware and al. A Randomized Trial of Hydroxychloroquine as Postexposure Prophylaxis for Covid-19. NEJM 2020 Aug 6 : ici (Stephen G. Baum, MD reviewing )

A lire aussi :

 
 
  • RESULTATS DE L’ESSAI CLINIQUE INDIEN PLACID

L’essai clinique indien PLACID est un essai indien multicentrique en ouvert comparant les soins standards optimaux aux soins standards et administration
de 2 doses de plasmas de patients convalescents (H0-H24).
Les patients inclus : patients hospitalisés pour une pneumonie Covid-19 confirmée de gravité modérée définie comme : SpO2 < 93% en air ambiant ou PaO2/FiO2 < 300 ou FR > 24/min
Le critère de jugement principal : composite ; mortalité à J28 ou PaO2/FiO2 < 100
Résultats : 464 patients inclus, age médian : 52 ans, 75% d’hommes;  Gravité respiratoire : SpO2 médiane en air ambiant à 88%, PaO2/FiO2 médian à 250 ; 10% des patients traités par dexaméthasone
RR ajusté [IC à 95%] 1,07 [0,73-1,58]
La transfusion de plasma de patients convalescents n’améliore pasla mortalité ni l’évolution vers une forme grave en cas depneumonie Covid-19 de gravité modérée.
Limite majeure : pas de données recueillies sur la survenue d’évenements thrombotiques (effet secondaire possible après transfusion du plasma de convalescent).
 
Pour plus d’informations :

COVID - 19 - SYNTHESES ET RECOMMANDATIONS DES SOCIETES SAVANTES

Avis du HCSP du 23 mars 2021, mis en ligne le 2 avril 2021

Le Haut Conseil de la santé publique actualise les recommandations thérapeutiques dans la prise en charge du Covid-19 s’agissant du tocilizumab et les anticorps monoclonaux, après une revue et une analyse de la littérature et des recommandations internationales.

Pour en savoir plus :

 
Avis du HCSP du 28 janvier 2021, mis en ligne le 27 février 2021

Après l’avis actualisant les données relatives à l’hydroxychloroquine, le remdésivir et le tocilizumab, le Haut Conseil de la santé publique actualise les recommandations pour les autres thérapeutiques dans la prise en charge du Covid-19 et qui sont notamment  :

  • La mise en place d’un traitement de support adapté à l’état du patient dans toutes les situations, ce traitement constituant la référence. Les recommandations relatives à la corticothérapie, les traitements anticoagulants, les antalgiques et l’antibiothérapie demeurent inchangées par rapport aux avis antérieurs du HCSP.
  • Immunothérapie : les recommandations relatives à l’utilisation de plasma de convalescents demeurent inchangées, les interférons et les immunoglobulines polyvalentes ne sont pas recommandés hors essais cliniques randomisés et certains anticorps monoclonaux ne peuvent être prescrits à titre dérogatoire qu’à une population très restreinte de patients hospitalisés.
  • Les cellules mésenchymateuses et les médicaments repositionnés (inhibiteur de l’enzyme de conversion , ivermectine, statines …) ne sont pas recommandés hors essais cliniques randomisés, les inhibiteurs de la protéase ne doivent pas être utilisés.
  • Les corticoïdes sont indiqués pour les patients oxygénorequérants conformément aux avis antérieurs du HCSP.
  • Les vitamines (C ou D) et le zinc ne sont pas indiqués, hors indication de supplémentation.

Pour en savoir plus :

 
Avis du HCSP du 25 novembre 2020, mis en ligne le 3 décembre 2020

Dans son avis du 25 novembre 2020, Le Haut Conseil de la santé publique met à jour son avis du 23 juillet 2020 concernant les recommandations thérapeutiques pour la prise en charge du Covid-19) concernant  l’hydroxychloroquine, le remdésivir et le tocilizumab.  Le HCSP recommande :

  • La mise en place d’un traitement de support adapté à l’état du patient dans tous les cas, ce traitement constituant la référence.
  • S’agissant de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine seule ou associée à l’azythromycine, de ne pas prescrire ce médicament quelle que soit la situation (ni en ambulatoire, ni en hospitalisation, ni en prophylaxie pré exposition, ni en curatif, ni en prophylaxie post exposition).
  • S’agissant du remdésivir : de ne pas prescrire ce médicament, quelles que soient la situation clinique et les modalités de prise en charge des patients, en dehors des essais cliniques randomisés.
  • S’agissant du tocilizumab : de ne pas prescrire ce médicament en dehors d’essais cliniques. Toutefois dans certaines situations de sauvetage, son utilisation peut être envisagée après discussion collégiale et avis d’experts

Pour en savoir plus :

 
Avis du HCSP du 19 octobre 2020, mis en ligne le 2 novembre 2020

Dans son avis, le HCSP recommande l’application du protocole Recovery, soit 6 mg/jour de dexaméthasone pendant 10 jours, et à défaut (en cas de tension d’approvisionnement sur la dexaméthasone), l’utilisation de méthylprednisolone à la dose de 32 mg/j, ou de prednisone à la dose de 40 mg/j ou enfin en dernière intention d’hydrocortisone à la dose de 160 mg/j pendant 10 jours, en prévoyant une décroissance progressive en trois ou quatre jours.

Bien que la bétaméthasone ait le profil pharmacologique le plus proche de la dexaméthasone, le HCSP ne se prononce pas sur la substitution par cette molécule par manque de données cliniques sur son utilisation dans le traitement du Covid-19.

Pour en savoir plus :

 
AVIS DU HCSP DU 23 juillet 2020, mis en ligne le 20 août 2020

La seconde partie de ce rapport, composé de 3 parties, traite :

1. Des traitements de support (oxygénothérapie, antalgiques, préventino du risque thrombotique, anit-infectieux, place des macrolides et de l’azithromycine, corticoïdes en unités de médecine, soins de réanimation, traitement palliatif),

2. Des traitements spécifiques dans la COVID-19 (cibles de traitement, état descriptif des médicaments, et recommandations du HCSP reposant sur des éléments disponibles au 15 juillet 2020).

Pour plus d’informations :

 
Avis du HCSP du 18 Mai 2020, publié le 6 juin 2020

Le HCSP précise ses recommandations relatives à la prescription des antibiotiques en contexte de circulation du SARS-CoV-2. En préambule, le HCSP souligne l’absence d’indication d’antibiothérapie chez un patient présentant une infection à SARS-CoV-2 confirmée. Néanmoins, dans l’attente d’une confirmation du diagnostic d’infection à SARS-CoV-2, le HCSP précise les situations qui peuvent conduire à la prescription d’antibiothérapie en cas de doute avec une pneumopathie bactérienne : 1. en ambulatoire ; 2. en hospitalisation conventionnelle en fonction de l’existence ou non de comorbidités associées ; 3. en Ehpad, si le patient ne peut être hospitalisé.

Ces recommandations sont conformes à celles émises par la SPILF (2011) /AFSSAPS (2010) pour la prise en charge des infections respiratoires hautes et basses.

Pour plus d’informations :

 
Avis du HCSP du 23 mars 2020, du 8 avril 2020 et du 24 mai 2020 

Le HCSP a été saisi par le Ministre des Solidarités et de la Santé sur la question des nouveaux traitements disponibles pour les malades du COVID-19. Les recommandations du HCSP en date du 23 mars 2020 ont été élaborées en collégialité avec la mission COREB nationale et les sociétés savantes suivantes : SRLF, Société de Réanimation de Langue française ; SFMU, Société Française de la Médecine d’Urgence ; SFAR, Société Française d’Anesthésie et de Réanimation ; GFRUP, Groupe Francophone de Réanimation et Urgences Pédiatriques ; SPILF, Société de Pathologie infectieuse de langue française. Ont été également auditionnés des cliniciens ainsi que : la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) ; la Société nationale française de médecine interne (SNFMI); la société de pneumologie de langue française (SPLF) ; la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT).

Dans son avis du 23 mars 2020, le HCSP recommande notamment :

  • Que tout praticien soit fortement incité à inclure tous les patients atteints de COVID-19 dans les essais cliniques.
  • Que tout prescripteur prenne en compte l’état très limité des connaissances actuelles et soit conscient de l’engagement de sa responsabilité lors de la prescription de médicaments dans des indications hors AMM, en dehors du cadre d’essais cliniques. Si une telle prescription est faite, qu’elle fasse l’objet d’une information claire, loyale et appropriée, que la décision soit prise collégialement, et que les patients soient inclus dans la cohorte French COVID-19 de façon à disposer le plus rapidement possible de données concernant la prise en charge.
  • Aucun traitement spécifique n’est recommandé pour les cas de COVID-19 pauci-symptomatiques ou présentant une infection respiratoire basse non compliquée, un suivi médical devant toutefois être mis en œuvre dans ces situations car il n’existe actuellement pas de données permettant d’envisager l’utilisation hors protocole de l’hydroxychloroquine en prophylaxie du COVID-19.
  • Dès lors que l’infection nécessite un recours à l’oxygénothérapie (y compris à bas débit) l’hospitalisation est nécessaire. En présence de signes de gravité, un traitement peut être envisagé : utilisation dans ce contexte d’une molécule à effet antiviral attendu (association fixe Lopinavir/Ritonavir, voire le Remdesivir dans les cas les plus sévères) ou, à défaut de l’Hydroxychloroquine. Cette prescription doit s’effectuer dans les conditions citées, à savoir pour les formes graves, hospitalières, avec décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte.

Suivant cet avis, le décret n°2020-337 a été publié au JO le 27 mars 2020 (venant compléter les décrets n° 2020-314 et n° 2020-293) sur l’utilisation hors AMM de l’hydroxychloroquine qui sera accessible aux équipes médicales hospitalières qui le souhaitent, dans les conditions citées, à savoir pour les formes graves, hospitalières, avec décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte.

Dans son avis du 8 avril 2020, le HCSP complète ses 2 avis du 5 et 23 mars 2020 relatif à la prise en charge des cas confirmés d’infection au virus SARS-CoV2 et aux recommandations thérapeutiques dans la prise en charge du COVID-19, afin de préciser la prise en charge des cas de COVID-19 suspectés ou confirmés en ambulatoire et notamment que : 

  • À ce jour, aucune prescription de traitement à effet antiviral attendu n’est recommandée en ambulatoire en dehors d’essais cliniques.
  • En l’absence de pneumonie, seul un traitement symptomatique est recommandé, les anti-inflammatoires devant être proscrits
  • Lorsqu’une pneumonie a été identifiée, l’indication d’une antibiothérapie fait appel aux recommandations de la SPILF, SFMU.

Dans son avis du 24 mai 2020, le HCSP, saisi en urgence par la DGS pour donner un avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le Covid-19,  suite de la publication du récent article du Lancet sur l’analyse bénéfices risques de cette molécule dans différentes conditions, recommande, dans l’attente des données issues d’études cliniques prospectives comparatives randomisées sur le Covid-19 actuellement en cours :

  • Que le traitement symptomatique de support dit « Standard of Care » (SOC), adapté à l’état du patient, soit considéré comme le traitement de référence du Covid-19 (il figurera dans le Rapport « Prise en charge du Covid-19 » à venir).
  • De ne pas utiliser l’hydroxychloroquine, isolément ou en association à un macrolide pour le traitement du Covid-19 chez les patients, ambulatoires ou hospitalisés quel que soit le niveau de gravité.
  • De réévaluer le rapport bénéfice/risque de ce médicament dans les essais en cours et à venir.
  • De renforcer la régulation nationale et de promouvoir une régulation internationale, à la lumière des nouvelles données, des essais évaluant l’hydroxychloroquine seule ou en association pour le traitement des patients atteints de Covid-19 en fonction de la pertinence de la question posée.

Pour plus d’informations

 

 

 

 

 

 

COVID - 19 - PROTOCOLES DE PRISE EN CHARGE ALTERNATIVE

COVID - 19 - encadrement d'utilisation dans le contexte de la covid-19

Communiqués de l’ANSM du 30 mars 2020, 10 avril 2020 et 14 mai 2020

  • Les traitements testés pour soigner les patients COVID-19 ne doivent être utilisés qu’à l’hôpital (Communiqué de l’ANSM du 30 mars 2020)
  • Médicaments utilisés chez les patients atteints du COVID-19 : une surveillance renforcée des effets indésirables (Point d’information de l’ANSM du 10 avril 2020 et du 14 mai 2020) 

L’ANSM rappelle dans son communiqué du 30 mars 2020 que « aucun médicament n’a apporté la preuve formelle de son efficacité dans le traitement ou la prévention de la maladie COVID-19. C’est pourquoi l’utilisation du Plaquenil (hydroxychloroquine) ou du Kaletra et de son générique (lopinavir/ritonavir) pour la prise en charge des patients atteints de COVID-19 doit se faire prioritairement dans le cadre des essais cliniques en cours. Cependant, conformément à l’avis du HCSP du 23 mars 2020  et au décret du 25 mars 2020 (pris en application de « la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie du COVID-19 » ), le recours à ces médicaments peut s’envisager à titre exceptionnel et uniquement dans le cadre d’une prescription et d’une dispensation aux patients hospitalisésEn aucun cas ces médicaments ne doivent être utilisés ni en automédication, ni sur prescription d’un médecin de ville, ni en auto-prescription d’un médecin pour lui-même, pour le traitement du COVID-19.

Ce point d’information fait notamment suite aux informations recueillies par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sur l’utilisation de hydroxychloroquine, seule ou en association, en ville. L’ANSM alerte par ailleurs les professionnels de santé et les patients sur les risques connus liés à l’utilisation de ces médicaments, dont le risque cardiaque, qui, sans suivi médical approprié, peuvent conduire à une hospitalisation.

En date du 14 mai 2020, l’ANSM relaie le signal de l’Agence espagnole des médicaments (AEMPS) sur la survenue de troubles neuropsychiatriques, notamment des symptômes aigus de psychose, tentative de suicide ou suicide, chez des patients atteints du COVID-19 traités par hydroxychloroquine. l’ANSM informe également, dans le cadre de la surveillance renforcée des traitements des patients atteints du COVID-19, que les enquêtes des centres régionaux de pharmacovigilance de Dijon et Nice confirment chaque semaine le signal de sécurité sur les troubles cardiaques avec l’hydroxychloroquine.

Un nouveau signal sur des atteintes hépatiques et rénales graves avec l’association lopinavir/ritonavir (Kaletra et générique) a également été identifié.

Pour en savoir plus

Point d’information de l’ANSM du 30 avril 2020

L’ANSM a publié le 29 avril 2020 une décision encadrant l’utilisation à titre exceptionnel et temporaire du plasma de personnes convalescentes en dehors des essais cliniques en cours, lorsque l’inclusion d’un patient dans un essai n’est pas (ou plus) possible. Elle rappelle toutefois qu’en date du 29 avril 2020, l’efficacité de ces plasmas n’a pas été démontrée. C’est pourquoi le recours à ces plasmas doit se faire prioritairement dans le cadre d’essais cliniques, à chaque fois que possible.

Pour en savoir plus

Communiqué de l’ANSM du 17 mars 2020

La Direction générale de la santé (DGS) a publié en date du 14 mars 2020 que : « des évènements indésirables graves liés à l’utilisation d’AINS ont été signalés chez des patients atteints de COVID-19, cas possibles ou confirmés. Nous rappelons que le traitement d’une fièvre mal tolérée ou de douleurs dans le cadre du COVID19 ou de toute autre virose respiratoire repose sur le paracétamol, sans dépasser la dose de 60 mg/kg/jour et de 3 g/jour. Les AINS doivent être proscrits. » Mais la DGS a également bien mis en garde contre l’arrêt de traitement prescrits : « Les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs pour une pathologie chronique ne doivent pas interrompre leur traitement, sauf avis contraire du médecin qui les suit pour cette pathologie. »

Dans le contexte du COVID-19, l’ANSM rappelle aux patients et aux professionnels de santé qu’en cas de douleur et/ou fièvre, l’utilisation du paracétamol est à privilégier en respectant les règles de bon usage. L’ANSM alerte sur la nécessité de ne pas prescrire, ni délivrer, ni stocker inutilement les médicaments à base de paracétamol.

Il n y a pas de consensus actuellement au niveau international sur l’utilisation des AINS en cas de COVID-19. Selon l’Agence Européenne du Médicament EMA, « il n’existe actuellement aucune preuve scientifique établissant un lien entre l’ibuprofène et l’aggravation du COVID-19 ». Après avoir déconseillé les AINS, l’OMS est revenu sur son avis initial et ne déconseille pas l’administration d’ibuprofène pour traiter la fièvre dans le cas du COVID-19. 

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Point d’information de l’ANSM du 24 avril 2020

Suite à la publication de l’arrêté du 23 avril 2020 limitant la délivrance des substituts nicotiniques en pharmacie , l’ANSM rappelle les règles de bon usage et les risques liés à ces médicaments. Leur accès doit être réservé aux personnes qui en ont besoin dans le cadre d’un sevrage tabagique. Les substituts nicotiniques ne doivent pas être pris pour prévenir ou traiter une infection par le coronavirus.

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Dans son courrier du 27 avril 2020 (MINSANTE n°91) la DGS rappelle le risque accru d’exposition aux surdoses d’opioïdes lié à la période actuelle du COVID-19, qu’il s’agisse d’une utilisation médicamenteuse (antalgiques opioïdes, traitements de substitution aux opiacés) ou de substances illicites, et demande aux professionnels de santé, médecins, pharmaciens, IDE, qu’ils exercent en ville, en structure médico-sociale (CSAPA, CAARUD), en établissement de santé (services d’addictologie, d’urgences, ELSA, centres de traitement de la douleur, unités sanitaires en milieu pénitentiaire notamment), directions d’établissements (établissements de santé, CSAPA, CAARUD), représentants des professionnels de santé du premier recours, professionnels intervenant dans le champ des addictions et du traitement de la douleur ainsi que des associations concernées de chaque région) de veiller à renforcer l’accès à la naloxone, antidote spécifique de la surdose d’opioïdes, pour tous les usagers à risque de surdose d’opioïdes et leur entourage.

La naloxone est notamment disponible sous formes prêtes à l’emploi destinées à une utilisation par tous et sans intervention d’un professionnel de santé. Deux spécialités sont disponibles (Nalscue®, forme nasale et Prenoxad®, forme injectable intramusculaire).

Toute personne identifiée à risque doit se voir prescrire et/ou délivrer un kit de naloxone.

Pour plus d’informations – Fiches-mémo à disposition :

Point d’information de l’ANSM du 17 avril 2020

Dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, l’ANSM souhaite rappeler le risque potentiel de réactions allergiques croisées entre la pholcodine, utilisée dans des sirops antitussifs, et les curares (agents bloquants neuromusculaires), utilisés dans les services d’anesthésie / réanimation.Par mesure de précaution, nous recommandons aux médecins de ne pas prescrire de spécialité contenant de la pholcodine pour le traitement symptomatique de la toux et aux patients de ne pas les utiliser.

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COVID - 19 - POPULATIONS SPECIALES

  • Patients à risque de forme sévère de COVID-19

 Dans son avis du 29 octobre 2020 (mis en ligne le 14 novembre 2020) le HCSP met à jour ses recommandations (avis des 31 mars, 20 avril et 23 juillet 2020) pour  la prévention et à la prise en charge du COVID-19 chez les patients à risque de formes sévères.

Outre les facteurs de risque déjà mentionnés dans les avis antérieurs, compte tenu de la publication de nouvelles données, le HCSP liste des situations pour lesquelles le sur-risque (hazard ratio) est compris entre 1 et 3 (risque modéré de forme grave) et celles pour lesquelles ce risque est élevé (hazard ratio compris entre 3 et 5) et enfin celles pour lesquelles ce risque est très élevé ( hazard ratio compris supérieur à 5).

  • Les facteurs de risque de risque de forme grave pour lesquels des études ont été publiées :
    – âge ≥ 65 ans ;
    – pathologies cardio-vasculaires : hypertension artérielle (HTA) compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), antécédent d’accident vasculaire cérébral, antécédent de coronaropathie, antécédent de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
    – diabète non équilibré ou compliqué ;
    – pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale : broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment ;
    – insuffisance rénale chronique dialysée ;
    – obésité avec indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30 ;
    – cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
    – Patients atteints de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins
    – Personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise
    – Personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie

Dans l’avis du 23 Juillet 2020 le HCSP a confirmé ces facteurs de risque dont certains étaient initialement listés mais non documentés par la littérature (obésité, cirrhose, immunodépression congénitale ou acquise).

L’avis du 29 octobre 2020
– rajoute les affections neuromusculaires, pouvant altérer la fonction respiratoire : maladies du motoneurone, myasthénie grave, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, quadriplégie ou hémiplégie, tumeur maligne primitive cérébrale, maladie cérébelleuse progressive ;
– rapporte que l’association de plusieurs comorbidités augmente le risque relatif de décès ou d’admission en réanimation ;
– signale parmi les facteurs démographiques, en dehors de l’âge, le sexe masculin, des facteurs ethniques et les facteurs sociodémographiques ;
– signale l’existence de facteurs génétiques de vulnérabilité ;
– conclut à l’impossibilité de distinguer, au sein de la population française en âge de travailler, parmi les personnes à risque de forme grave de Covid-19, des personnes « à très haut risque vital », faute de données disponibles ;
– estime par ailleurs qu’une information relative aux facteurs de risque de forme grave et aux mesures de prévention doit être délivrée de manière ciblée et explicite aux populations à risque de forme grave ;
– Enfin, le HCSP réitère les recommandations antérieurement formulées dans son avis du 19 juin 2020 relatif à la reprise de l’activité professionnelle des personnes à risque de forme grave de Covid-19 et aux mesures barrières spécifiques

  • Facteurs de risque définis par analogie avec d’autres infections à virus respiratoires :
    Les femmes enceintes, au troisième trimestre de la grossesse.

Dans son avis du 20 avril 2020, le HCSP a réactualisé son avis du 31 mars 2020 relatif aux personnes à risque de formes graves de Covid-19. Le HCSP précise les mesures barrières spécifiques à recommander pour ces personnes. La liste des personnes à risque demeure inchangée à l’exception du critère de gravité lié à l’âge qui passe à 65 ans suite à des publications récentes. De même, suite à des publications récente, l’obésité avec indice de masse corporelle supérieur à 30 /m2, est désormais identifiée comme facteur de risque de développer une forme grave de Covid-19. 

En date du 13 mai 2020, la Haute Autorité de Santé a émis  une réponse rapide dans le cadre du COVID-19 pour accompagner les patients ayant une maladie chronique et/ou à risque de forme grave de COVID-19 dans la levée du confinement. Lors de la levée du confinement, les trois objectifs pour l’accompagnement des patients atteints de maladies chroniques et /ou à risque de formes de COVID-19 sont :

  1. Assurer la continuité de leur suivi et le rattrapage progressif de leur prise en charge ;
  2. Accompagner le patient dans la décision partagée sur les modalités de levée du confinement et d’adaptation du mode de vie ;
  3. Protéger et prévenir l’infection COVID-19 notamment chez les personnes les plus exposées à des formes graves d’infection.

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COVID - 19 - AUTRES LIENS UTILES

En France 

 

A l’INTERNATIONAL 

 

Des guides cliniques de qualité variable

Des chercheurs ont analysé la qualité des premiers guides de pratique à être publiés en lien avec la COVID-19 depuis l’éclosion de la pandémie, en décembre 2019. Ils ont concentré leurs efforts à l’analyse de 42 guides de pratique, dont 18 qui portaient spécifiquement sur la COVID-19. Parmi leurs conclusions, les auteurs notent que beaucoup de ces documents souffraient de faiblesses méthodologiques importantes et qu’ils négligeaient certaines populations vulnérables, telles que les personnes âgées, les femmes enceintes ou les enfants. Les auteurs soulignent également que les associations entre certaines recommandations et des données probantes étaient faibles. Les chercheurs estiment qu’il serait important de créer des outils pour aider la communauté scientifique à produire des guides cliniques plus rigoureux durant les crises sanitaires.

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